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[RETOUR SUR] "Les Désordres imaginaires" (de Mariette Navarro) monté dans le cadre de nos cours de théâtre

  • Photo du rédacteur: Emmanuel Vacarisas
    Emmanuel Vacarisas
  • il y a 4 jours
  • 2 min de lecture

Dans la section [RETOUR SUR], nous vous présentons les spectacles montés dans le cadre de nos cours de théâtre "Travail d'une pièce". Aujourd'hui, nous revenons sur Les Désordres imaginaires, de Mariette Navarro, une des pièces travaillées pendant la saison 2022 - 2023.


Bonne lecture !

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Pourquoi avoir choisi cette pièce dans notre cours de théâtre ?

Cette pièce se penche sur les dérives dictatoriales toujours prêtes à pointer le bout de leur nez, même dans des pays a priori démocratiques. Ici, c'est un président, légèrement narcissique et se rêvant père de la patrie, qui sombre dans la paranoïa quand les services de renseignements font par mégarde un rapprochement entre une manifestation pacifique sur une place de la ville et un regroupement d'artistes travaillant ensemble pour répondre à un appel à projets.


Sans en dire davantage, il apparaît rapidement à la lecture de la pièce que Mariette Navarro s'est inspirée d'événements réels pour écrire son histoire : la manifestation n'est pas sans rappeler Nuit debout, qui avait eu lieu en 2016 à Paris et d'en d'autres villes de France ; de même, on reconnaît rapidement quel président a pu inspirer l'autrice (en témoigne le sous-titre de la pièce : "Ou la destruction du pays par le jeune président à la mode".)


Il m'a paru intéressant, et très certainement utile, de partager les craintes évoquées dans cette pièce. L'alliance du divertissement et du politique est un mélange qui me plaît.


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Un divertissement politique

Ce qui a pu m'enthousiasmer et convaincre le groupe de se lancer dans ce projet, c'est que les critiques et la dénonciation passent la plupart du temps par l'humour. Le président fait preuve d'une mégalomanie qui frise parfois l'absurde, et le trio qu'il forme avec ses conseillers est finalement l'élément le plus comique de la pièce.


Le danger de la dérive totalitaire est quant à lui incarné dans un personnage de policier fasciné par le maintien de l"'ordre juste". Face à lui, une de ses collègues, infiltrées parmi les artistes, est le personnage par lequel la prise de conscience arrive peu à peu.


Ainsi, par une alternance adroite de scènes drôles et de témoignages plus réalistes, la réflexion du spectateur est sollicitée, sans que la pièce se transforme en plaidoyer politique indigeste.



Cette pièce est publiée aux éditions Quartett.


Vous pouvez découvrir les autres pièces que nous avons montées au sein de nos cours de théâtre.


À très bientôt pour un nouvel article !


(toutes les photos sont de Louis Barsiat)


[Les interviews de certain(e)s comédien(ne)s du spectacle : Julie Joëlle,]


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