Dans la section [RETOUR SUR], nous vous présentons les spectacles montés dans le cadre des cours où le travail est axé sur le travail d'une pièce. Pour cet premier billet, il s'agit de Bébé avec l'eau du bain, de Christopher Durang, la seconde pièce montée pendant la saison 2016 - 2017, années où les cours "Travail d'une pièce" ont vu le jour.
Bonne lecture !
Pourquoi avoir choisi cette pièce ?
Cette pièce est en quelque sorte ma pièce fétiche : c'est avec elle que j'ai participé pour la première fois au Festival Off d'Avignon, en juillet 2004. C'était mon premier spectacle professionnel, monté avec des camarades de l'École Périmony.
Mais surtout, j'aime l'humour de Christopher Durang (auteur américain), qui n'hésite pas à pousser les névroses de ses personnages au maximum pour créer des situations à la fois hilarantes et dramatiques. Pourquoi cette pièce de théâtre est-elle encore inconnue en France ? Cela reste un grand mystère pour moi, tant je trouve qu'elle a un potentiel comique à même de lui faire rencontrer un grand succès.
Quels sont les thèmes de la pièce ?
La pièce débute ainsi : un couple de jeunes parents légèrement névrosés (elle se rêve auteur à succès dans la droite lignée de Barbara Cartland, il est chômeur et carbure aux anxiolytiques) est devant le berceau de leur premier enfant. Les choses vont à peu près bien pendant quelques répliques avant que l'on comprenne qu'ils n'ont pas encore choisi... le sexe de leur enfant !
C'est sur ce postulat absurde que se base toute la pièce. Daisy, c'est le nom de leur enfant, est le personnage autour duquel tourne toute l'histoire. Tous les personnages rencontrés sont autant de fous furieux plus ou moins dangereux pour sa santé physique et mentale : une nounou nymphomane, une paumée kidnappeuse d'enfants, une proviseure obsédée par le succès de ses élèves quelles qu'en soient les conséquences...
Nous ne découvrirons Daisy qu'au dernier quart de la pièce, pour découvrir que c'est un garçon. Qui vit avec quelques difficultés cette ambiguïté de genre qu'il n'a pas choisie, et qui à l'approche de ses trente ans a besoin de trouver un peu de stabilité dans sa vie.
Pour autant, la question du genre n'est pas le thème principal de la pièce. Mais c'est un prétexte pour dénoncer les dégâts que peuvent causer des adultes à un enfant tant qu'ils ne sont pas à son écoute et ne font que projeter sur lui leurs attentes et leurs frustrations.
Pour voir davantage de photos du spectacle, vous pouvez vous rendre sur l'album de la page Facebook de la compagnie.
Voilà pour ce retour en arrière, qui permettra à celles et ceux qui ne nous connaissent pas d'en savoir un peu plus sur nos goûts et les raisons de nos choix. N'hésitez pas à découvrir notre premier retour sur Roberto Zucco.
Et dans quinze jours, vous pourrez découvrir une nouvelle interview d'une des comédiennes de la compagnie.
À bientôt !
(toutes les photos sont de Louis Barsiat)
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