[INTERVIEWS DES ÉLÈVES] Alain (participe à nos cours de théâtre depuis 2022)
- Emmanuel Vacarisas
- 3 nov.
- 3 min de lecture
Nous vous emmenons à la rencontre de celles et ceux qui font exister la Compagnie Vacarisas et les cours de théâtre qu'elle propose. Comédiens et comédiennes amateur(e)s mais exigeant(e)s vis-à-vis d'eux-mêmes, ils et elles nous donnent l'envie d'être toujours plus à l'écoute pour satisfaire leur envie d'un théâtre ludique et de qualité.
Aujourd'hui, c'est Alain qui se prête au jeu de l'interview. Il a intégré le cours de travail de scènes du mercredi en 2022. Grand passionné de tragédie classique, il nous livre son ressenti sur nos cours.
Depuis combien de temps suis-tu les cours de théâtre de la compagnie ?
C’est ma quatrième année avec la compagnie. Quatre années déjà ?!
Comment as-tu connu la compagnie ?
J’ai connu la compagnie en effectuant des recherches sur Instagram. Je cherchais un lieu proche de la maison où je pourrais rejouer, retrouver le plaisir du jeu et des grands textes.
Qu’est-ce qui te plaît dans l’enseignement proposé ?
Ce que j’aime dans l’enseignement d’Emmanuel, c’est la liberté et la bienveillance.
Il y a quelque chose de très humain dans sa direction, de très subtile aussi. Tout est dit sans jamais heurter, mais on peut y trouver plusieurs niveaux de compréhension.
Quels sont les rôles que tu as aimé interpréter ?
J’ai adoré jouer Perdican, dans On ne badine pas avec l’amour, de Musset. C’est un rôle qui me bouleverse par sa tension entre fierté, amour et douleur… Je retravaillerais la scène tous les ans si je le pouvais. J’ai aimé aussi jouer le Comte de Montecristo.
Mais au fond, c’est aussi des rencontres : celles avec mes partenaires, parce que j’aime profondément ce moment où le jeu devient un dialogue vivant, où il suffit d’aller puiser l’émotion dans le regard de l’autre.
Sinon, j’ai toujours été fasciné par les personnages de Racine, notamment Oreste, Pyrrhus ou Titus, une passion héritée des plus anciens.
Y a-t-il des rôles ou des styles de personnages que tu rêves d’interpréter ?
Oui, les grands rôles d’amoureux tragiques, encore et encore.
Cette année, je me lance dans une scène comique ; cela m’attire mais je saute un peu dans l’inconnu, une autre énergie.
Que cherchais-tu en t’inscrivant à un cours de théâtre ? Qu’as-tu trouvé au sein de la compagnie ?
Au départ, je cherchais simplement à revivre le théâtre, mais il me manquait cet espace où je pouvais exprimer ces émotions trop grandes, qui me submergent quelquefois, et Invoquer les Dieux !
Pourquoi recommanderais-tu les cours ?
Parce que c’est un lieu où chacun peut exister, progresser, rire, vibrer, sans jugement.
Et puis Emmanuel sait créer une ambiance où l’on travaille sérieusement dans la bienveillance.
As-tu une anecdote concernant les cours, répétitions, spectacles ?
Je me souviens de notre première représentation au Théâtre du Marais, en juin 2023.
J’avais mes trois enfants dans la salle… C’était un moment très fort.
As-tu une question pour Emmanuel ?
Emmanuel, comment arrives-tu à fédérer et créer un spectacle harmonieux et cohérent chaque année, quand chaque personne a sa propre sensibilité et ses goûts personnels ?
Réponse d'Emmanuel :
Le choix des textes que le groupe va travailler se fait dans un savant mélange entre les lectures que j'ai faites et qui m'ont plu, les envies des participant(e)s, et l'intérêt artistique (et pédagogique parfois) que j'essaie de créer au mieux dans l'attribution d'une scène à telle ou telle personne. C'est un va et vient permanent entre mes choix de textes et les envies du groupe, pour m'assurer que tout le monde se sente bien "servi". Cela nécessite d'être à l'écoute de tout le monde, tout en gardant la main sur la cohérence globale.
En effet, même s'il n'y a pas de fil rouge reliant les scènes entre elles, je pense également au produite final que sera le spectacle, et donc à l'accueil que réservera le public à cette sélection de scènes. Il faut veiller à l'alternance entre scènes comiques et scènes plus dramatiques, par exemple.
En résumé, je dirais que c'est parfois un petit casse-tête, mais qui vaut largement le coup, car à défaut de monter une pièce entière, il faut nous assurer que nos fragments de textes sauront captiver nos spectateurs à chaque instant.
Un très grand merci à Alain d'avoir répondu à nos questions ! En ce début d'année où nous commençons à travailler les scènes, nous lui souhaitons de belles retrouvailles avec Pyrrhus (dans Andromaque) et une belle plongée dans la comédie !
À bientôt pour un nouvel article sur notre blog !
(Photos de Louis Barsiat)
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