[INTERVIEWS DES ÉLÈVES] Béatrice (participe à nos cours de théâtre depuis 2019)

Emmanuel Vacarisas
23 juil.
4 min de lecture

Nous vous emmenons à la rencontre de celles et ceux qui font exister la Compagnie Vacarisas et les cours de théâtre qu'elle propose. Comédiens et comédiennes amateur(e)s mais exigeant(e)s vis-à-vis d'eux-mêmes, ils et elles nous donnent l'envie d'être toujours plus à l'écoute pour satisfaire leur envie d'un théâtre ludique et de qualité.

Aujourd'hui, c'est Béatrice qui se prête au jeu de l'interview. Elle a intégré le cours de travail de scènes du mercredi en 2020, puis a rejoint l'un des cours axés sur le travail d'une pièce.

Depuis combien de temps suis-tu les cours de théâtre de la compagnie ?

Je viens de terminer ma cinquième année, plus une année d'égarement... heu... de césure. J'ai commencé par un cours de scène, puis j'ai souhaité connaître le travail de troupe et la préparation d'une pièce entière.

Comment as-tu connu la compagnie ?

C'est une amie, Christine, rencontrée dans un autre cours, qui m'a conseillé le cours d'Emmanuel. Je suis venue assister à une séance. La gentillesse et l'approche pédagogique du professeur m'ont séduite.

Qu’est-ce qui te plaît dans l’enseignement proposé ?

Cette pédagogie bienveillante, justement. Elle nous permet d'être en confiance par rapport aux rôles que peut nous proposer Emmanuel, déroutants parfois.

Quels sont les rôles que tu as aimé interpréter ?

C'est difficile à dire parce que je les trouve tous intéressants, et tellement différents.

Je préfère cependant nettement les scènes de comédie, où il faut puiser énergie et rythme au fond de soi, un très bon exercice pour moi.

Le rôle d’Amélie dans la pièce de l’an dernier ‐ Le Ravissement d’Adèle ‐, m’a beaucoup plu.

J'ai beaucoup aimé aussi le travail sur le monologue de François Rollin.

En revanche, je ne suis pas emballée par les rôles de tragédie - pour moi, les personnages sont toujours en colère, passent leur tirade à se plaindre ou exprimer haines et ressentiments. Cependant, cela reste un très bon exercice, au niveau de l'ancrage au sol, de l’écoute, des intentions...

Y a-t-il un rôle qui t’a marqué davantage ?

Peut-être celui de la mère du tueur Marc Lépine dans Violentes femmes de Christophe Honoré. C'était une scène réunissant cinq femmes. Il est rare de pouvoir préparer en travail de scènes des projets avec tant de comédiens. Le sujet était grave, et nous sommes parvenues ensemble à dégager la tension et l’intensité nécessaire. Enfin, je crois !

Y a-t-il des rôles ou des styles de personnages que tu rêves d’interpréter ?

Par expérience, et avec le travail, je pense que tous les personnages sont intéressants à jouer. Je fais confiance à Emmanuel pour m'amener à découvrir des facettes inattendues de moi même. Par goût, j'aimerais affiner mon jeu dans le registre de la comédie, voire acquérir une véritable "personnalité".

Que cherchais-tu en t’inscrivant à un cours de théâtre ? Qu’as-tu trouvé au sein de la compagnie ?

J'avais besoin de pouvoir m'affirmer... Il y a encore du chemin à parcourir (et heureusement).

Pourquoi recommanderais-tu les cours ?

Pour cette adaptabilité, justement. Emmanuel est très à l'écoute de nos attentes.

Pour l'ambiance et l'implication de chaque élève dans les projets proposés.

As-tu une anecdote concernant les cours, répétitions, spectacles ?

Le ”Merde !” de dépit qui m’a échappé à la troisième représentation de cette année (Les Deux déesses, de Pauline Sales) restera dans les annales ; je n'ai toujours pas digéré ce trou de mémoire !

As-tu une question pour Emmanuel ?

Emmanuel, tu as aussi une formation en chant ; ne serais-tu pas tenté de créer un atelier comédie musicale ou, à tout le moins, incorporer du chant dans les pièces ou scènes ?

Réponse d'Emmanuel :

C'est effectivement une belle idée d'atelier, mais former au chant demande des connaissances techniques beaucoup plus pointues que les miennes. Il y a une différence entre "bien chanter" et prendre en charge la formation technique nécessaire au chant. Sans compter que cela fait bien longtemps que de mon côté je n'ai pas pris de cours de chant ! Mon bagage à ce niveau-là me permet en revanche d'être plus précis sur les explications que je peux donner pour améliorer sa technique vocale.

Quant à incorporer du chant, cela a parfois été le cas, notamment dans Jeanne et le feu, pour lequel le groupe était partant pour conserver les parties chantées. J'ai fait composer des musiques dans un style "parlé-chanté" qui permettait aux grands débutants de se lancer sans trop de problèmes. Mais c'était l'occasion qui s'y prêtait.

Disons que je préfère rester dans le domaine que j'aime et maîtrise le mieux : le travail des textes et leur interprétation.

Et j'ai une seconde question : Qu'est ce que tu perçois chez les comédiens, avec les exercices d’improvisation, qui te guide pour les choix de scènes, pièces, rôles ?

Réponse d'Emmanuel :

C'est une question qui revient régulièrement sous des formes plus ou moins différentes, aussi je me permets de mettre ici en lien les réponses que j'ai pu faire à Laure, Joëlle et Josiane.

Merci à Béatrice d'avoir répondu à nos questions ! Et je lui souhaite une nouvelle belle année d'égarement... non, de césure ! Elle nous quitte un peu pour aller voir un peu ce qui se passe du côté de la comédie musicale. Beaucoup de plaisir à elle !

À bientôt pour un nouvel article sur notre blog !

(Béatrice a participé aux spectacle suivants : Le Ravissement d'Adèle et Les Deux déesses)

(Photos de Louis Barsiat et Stéphane Parphot)